Parlons de Monsieur Dumè Antoni et son livre « Lune de Métal » des Éditions Ex Æquo .
Mon avis :
Ce livre est un condensé de plusieurs styles. Il prend les codes du pur thriller et apporte des touches d’action et de « fantastique », une petite pointe d’historique, et une touche de policier. Il s’agit là de la grande force de ce bouquin.
Habituellement, éditeurs et auteurs se contentent d’un style bien défini et les rares livres qui proposent des mélanges ne sont pas toujours réussis. Ici, rien à dire. La plume de l’auteur aide à fluidifier l’histoire.
Avant de parler de l’histoire, une petite parenthèse sur la couverture que je trouve plutôt sympa mais assez éloignée, selon moi, du rythme du livre. Je comprends bien le choix du graphiste quant au personnage illustré sur celle-ci (un certain « Passeur », l’une des figures principales du livre). Pour le lecteur pas vraiment emballé par celle-ci, ne tenez pas trop compte de la couverture, et faîtes-vous une idée à l’aide de la quatrième de couverture. J’y vais de mon conseil de lecteur qui n’aime pas trop que les 4e de couverture en disent trop, contentez-vous des deux premiers paragraphes du résumé, qui en disent suffisamment.
Concernant l'histoire, une fillette disparaît une nuit. Pas de trace d’effraction, rien qui puisse mettre les enquêteurs sur la voix d’un enlèvement. Une fugue ? A 8 ans, c’est peut-être impossible, non ? (Allez allez, je sais que les enfants sont débrouillards, qu’ils sont différents de ceux de notre époque, mais 8 ans ça reste un gosse)… Et le phénomène devient viral. De nombreux enfants disparaissent.
Je ne fais pas d’impair, le résumé aborde la question : Le ravisseur est une sorte d’avatar qui sévit dans les jeux vidéo mais aussi les réseaux sociaux. Si comme moi, les jeux vidéo ne sont pas votre tasse de thé, pas de problème, pas besoin d’être un expert.
Sans être dans la critique du monde moderne, de la jeunesse gavée d’images, on ressent bien la critique de la génération « virtuelle ».
Je recommande vivement ce roman aux addicts du suspense, de l’action qui n’ont pas l’esprit fermé.
L’intrigue m’a tenu en haleine du début à la fin.
Ce n’est pas le premier roman que je lis de l’auteur. J'ai adoré son premier, j’ai également beaucoup aimé son second livre.
Une écriture dynamique, pas de temps mort, du suspense, un auteur à suivre… Une maison d’édition aussi peut-être, je ne la connais que peu.
Résumé :
Chris, une fillette de huit ans, est enlevée au domicile de ses parents, une nuit durant son sommeil. Elle n'est pas seule dans ce cas : d'autres enfants disparaissent de façon étrange au point que le phénomène est qualifié de viral.
Le ravisseur n'est pas un homme ordinaire. Il s'agit d'un avatar -dénommé Passeur- sévissant sur les réseaux sociaux autant que dans un jeu vidéo nommé Thalès.
Car Chris ne se trouve plus exactement dans le monde réel, mais dans un espace virtuel, à bord d'un train qui la transporte vers des épreuves où elle risque de perdre la vie.
Son frère Luc, qui fut un prédateur sur Thalès, est enlevé à son tour et se retrouve avec Chris à devoir arrêter le train.
Mais Passeur a plus d'un tour dans son sac, dont celui de faire en sorte que Thalès infiltre le réel.
De la réussite des combats menés par Chris et Luc dépend le sort du monde réel, lequel s'est retrouvé à son tour, plongé dans l'univers de Thalès.
Inatteignable, Passeur court toujours. Qui est cet homme dont le portrait ressemble à celui d'un aristocrate disparu en 1930 ? Est-il seulement humain ?
Présentation de l'auteur :
Dumè Antoni est né en 1953 en Corse, où il vit à l’année. Après un début de carrière professionnelle un peu chaotique, entre musique et enseignement de yoga, il reprend ses études et exerce la profession d’ingénieur dans une grande entreprise de gestion des eaux. À la retraite depuis 2015, il décide d’écrire des romans et nouvelles dans le domaine de l’imaginaire. Il dirige également des ateliers de pratique du Zen dans la région d’Ajaccio.
Retour sur le précédent livre :
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