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  • Photo du rédacteurRobin Verhote

Psyché – Frédéric Soulier

Hier, j’ai croisé une psyché, j’ai vomi. Ce matin, je suis passé devant un miroir et j’ai cru que le monde avait changé. Les tables me font, désormais, peur.

Oui, j’ai lu Frédéric Soulier, oui, j’en sors…. Il n’y a pas de mot, mais ça pourrait se rapprocher de « perturbé », « déstabilisé », voir même « choqué ».

Le monsieur envoie du lourd du côté du dégueu. J’imagine que vous allez faire le rapprochement avec la chambre de lactation. Mais je crois que c’est tout de même assez différent… Même si je ne l’ai pas lu, j’ai tout de même eu l’occasion de croiser quelques retours de lecture qui en parlaient.

Ici, le dégueu ne prend pas toute la place, il y a une histoire complète, pas forcément complexe mais qui dégage quelques thèmes intéressants.

Alors, je suis bien emmerdé parce que j’ai fait la demande sur « Simplement Pro » (un site qui permet un échange entre les auteurs et les gens qui font des retours de lecture) et il faut donner une note. Et là, ça devient hyper compliqué. Pourquoi ? Parce que j’ai du mal à pondre une note juste sur l’aspect global. Je n’ai pas aimé mais je n’ai pas non plus « pas aimé » ; de nombreux sentiments complexes à la sortie de cette lecture…

Ici, je peux détailler un peu sans claquer une note qui ne veut rien dire. Je n’ai pas envie de parler de l’histoire à proprement parler, il y a une 4e de couverture pour ça, et puis, je ne suis pas certain que les gens qui lisent des retours de lecture soient vraiment emportés par une 4e de couverture bis. Bref, je vais balancer un ressenti sur différents points :

L’écriture : hyper agréable, ça glisse tout seul, un petit côté addictif avec un vocabulaire large (ça fait du bien).

L’histoire : simple mais qui aborde différents thèmes (réseaux sociaux, relations humaines, « L’interdit », la « vie en société », un petit dose d’amitié).

Le genre : difficile à n'en sortir qu’un seul. On pourra penser à Gore, fantastique, mais là n’est pas l’essentiel.

Le ton : Par moment, j’imaginais bien l’auteur se foutre de ma gueule ; « tiens mange toi cette scène dégueu » ou encore « T’as pas encore vomi ? Tu vas voir, ça vient ». Il y a probablement un peu de provocation également. Va voir Babelio, tu remarqueras : 39 livres, 189 critiques dont quand même 33 critiques rien que pour La Chambre de Lactation. Soit, il prend le filon du trash pour vendre, ce que je ne crois pas vraiment. Soit, il te fait comprendre que tu es une sorte de sale voyeur attiré par la violence et le cracra. Je ne crois pas que ce soit si simple. Au fond, il y doit y avoir un peu aussi des deux. L’auteur pourra me le dire, ou pas… A lui de voir. Il n’aime pas le politiquement correct, je reste dans le même ton pour mon retour.

Entre mon dégout du cracra et ma passion pour les thèmes forts, mon cœur balance.

Clairement, c’était trop pour moi. Et je crois que c’est le côté scato et fluides corporels qui me reste en travers de la gorge.

Pour le reste, peut-être que le monsieur se foutra de ma gueule à lire mes quelques lignes mais je trouve ça dommage… Le trop plein de scènes « choc » m’a parfois fait perdre le fil, voir même m’a donné envie de sauter des pages. Et je me dis que des scènes plus soft auraient pu donner un retour de lecture beaucoup plus (vraiment ++++) positif.

Je ne sais pas si je t’ai donné envie de le lire. Je suis incapable de te le recommander vraiment.

Je peux juste te dire que si tu as envie d’être mal à l’aise, que le cracra ne te fait pas peur, c’est fait pour toi.

Sinon, fuyez !

Le moindre des avertissements : âmes sensibles s’abstenir.

Je ne vais pas cacher la note que je vais mettre sur Simplement pro : 16/20.

Pour l’écriture, pour les thèmes, pour le fait que je n’oublierai probablement jamais ce livre de ma petite vie.



Résumé :
Quand vous observez votre reflet, il vous observe aussi.
Lors d'un mémorable repas de famille, Charles, dix ans, assiste à l'aliénation brutale de sa grand-mère Denise. Plusieurs années plus tard, devenu « créateur de contenu » et désormais connu sous le nom de Silex, il découvre un miroir sur pied dans le grenier de son aïeule. Mais le reflet que lui renvoie la glace semble animé de sa propre volonté et d'intentions malsaines. Sur quels abîmes de noirceur ouvre la psyché ?
Après La chambre de lactation, Frédéric Soulier repousse une nouvelle fois les limites de la décence et du politiquement correct pour accoucher d'une œuvre aussi noire qu'immonde.
AVERTISSEMENT : Psyché est réservé à des adultes consentants et aux lecteurs extrêmement avertis qui n'ont pas peur de naviguer dans les eaux troubles de l'âme humaine.

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