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Photo du rédacteurRobin Verhote

Interview GE Froideval

Flo et moi avons eu l'occasion de papoter avec Mme GE Froideval. Du Mexique à la France, une vie baignée par l'art et la création. Elle a joué le jeu d'un questions/réponses sans filtre.

Alors, peut-être aurez-vous envie de découvrir sa plume. Robin a adoré son livre et nous sommes fans de la personne. Une vraie gentille...


Je connais un peu ton histoire, et elle a quelque chose de fascinant. J'aimerais que tu te présentes au lecteur en nous parlant de ton histoire au Mexique jusqu’à ta venue en France.

Octobre 2019 à st Illide au salon L'arrêt Création des Scribouillards
Je suis née au Mexique, à Mexico, en l’an de grâce 19… J’y ai vécu 19 ans, mes dernières années à Chihuahua, pas le chien, mais une ville au nord du pays. J’ai toujours aimé les arts, la musique, la peinture, la littérature. Cela m’aidait à “voyager” loin. Je ne me voyais pas vivre toute ma vie au Mexique, je voulais faire le tour du monde, voyager partout, parler plusieurs langues. Sans faire ma Cosette, nous n’avions pas les moyens, mais j’ai pu venir en tant que fille au pair. Avant cela, j’ai suivi des cours de français à l’Alliance française de Chihuahua. A l’époque, l’Alliance se trouvait dans un immeuble classé, très beau (devenu un restaurant de mega luxe aujourd’hui). Dans le patio intérieur l’orchestre de l’université offrait des concerts régulièrement, presque chaque semaine durant la saison. Après mes cours, j’aimais y rester écouter la musique. Cette proximité avec la musique classique dans un cadre magique m’ont inspiré mon roman.

Pourquoi t’es tu mise à l’écriture ?

Pour devenir terriblement riche ! Non, je rigole ! L’écriture est une nécessité ! J’écris beaucoup, c’est une forme d’expression, je peux sortir le mic mac dans ma tête. Mais c’est aussi une forme de créativité : créer des personnages, leur donner vie, les faire vivre une aventure incroyable. L’écriture me relaxe énormément… quand je ne suis pas victime de la page blanche ou dans une phase de correction.

Est-ce que tes origines mexicaines ont une place importante dans ta vie ? Dans ton écriture ?

Gisela à 15 ans lors de sa prmière visite à Creel et les "Barrancas del cobre" (canyon du cuivre).
Dans ma vie je ne peux pas me défaire de mon étiquette de “mexicaine”. Comme disait une amie “j’ai le cactus gravé sur le front”. Dans mon écriture on s’attend peut-être à ce que je parle du Mexique dans mes écrits, mais je préfère n’en mettre que des petites touches, quitte à être la seule à les remarquer. J’ai d’autres projets où le Mexique sera un peu plus présent. Sinon, pour revenir à l’écriture, peut-être que j’ai dû me défaire des petites “choses” qui avaient donné son charme à mes premiers jets. Peut-être que j’ose moins certaines tournures, même si j’aimerais jouer plus avec les mots.
Chihuahua : la vue que Gisela avait de sa fenêtre, ado!

D'ailleurs, en parlant de ton livre, pourquoi avoir choisi un violoniste ? Es-tu fan de la musique classique ?

OUI !!!!!!!!!!!! Mon premier texte sérieux parlait déjà de ce milieu, cela tournait autour d’une violoncelliste d’ailleurs. J’aime les musiciens et les violonistes me fascinent. J’ai une fascination pour les artistes, que ce soit des musiciens, des peintres, des danseurs, des photographes, etc. Pour réussir dans leur art, ils sont dans une autre sphère, un autre plan astral que le nôtre.

Comment gères-tu l’écriture, ta promo, le travail et ta vie de famille ?

Simple ! Je ne les gère pas ! Pour aboutir à mon roman je sens que je me suis donnée à fond, délaissant un peu les priorités dans la vie. Depuis, j’ai ralenti. J’aimerais reprendre l’écriture comme avant, mais après un tel monstre, ce n’est pas évident. La famille avant tout ! Puis le travail, parce que pour l’instant c’est lui qui me permet de vivre.

Tu viens de sortir une autre version de broché de ton livre. Pourquoi ?

Couverture du Violoniste
Parce que je n’étais pas contente de la version Amazon. J’avais surtout conçu le broché pour les exemplaires que j’ai fait imprimer pour la vente directe. La police est un peu trop grosse et cela faisait une grosse brique. Mea culpa, j’avais choisi cela car je n’aime pas les pavés avec une petite police tout simplement. Mais vu le monstre, je comprends que la taille puisse faire peur, allez hop ! on prend un coup de baguette magique d’un "fée parrain" et voici une taille “normale”.

Peux-tu nous présenter ton personnage principal ?

Creel - Barrancas del Cobre à Chihuahua
Franz Schligg est un virtuose du violon, il aime jouer avec les femmes et quand il commet l’irréparable, son monde s’écroule. C’est un homme torturé, mégalo et immature avec une part d’humanité, tout de même. J’ai voulu que mon héros soit un anti-héros : un personnage détestable, mais capable de se remettre en question, ce qui l’a rendu attachant à mes yeux. J’aime ce genre de personnage à plusieurs facettes. Pour moi, il n’y a pas de bon ni de méchant. Il y a toujours des nuances et des circonstances atténuantes. Avec Franz, c’est justement ce que j’ai voulu montrer.

D'ailleurs, il est vraiment un peu spécial au niveau des femmes, est-ce que tu as une image difficile des hommes ?

Ha, ha ! non, mais pas du tout ! il faut dissocier l’auteur de l’oeuvre :) Je te rassure c’est bien une fiction. D’ailleurs,dans la littérature et dans les films on trouve des personnages féminins qui se comportent comme Franz, mais cela paraît moins choquant. Pourquoi ?

Ta couverture est magnifique. J'ai lu quelques commentaires intéressant qui en parlent. Pourrais-tu nous en parler ?

Ha ! Dis-moi quels commentaires ! j’aimerais savoir ce qu’on en dit ! D’abord, merci beaucoup. Je la voulais comme ça, à l’image du livre et du personnage : un homme mystérieux, envoûtant, prédateur ? Le seul hic est qu’il tient mal l’archet, mais bon, on ne va pas chipoter ! J’ai trouvé exactement ce que j’ai voulu dans une banque d’images. J’aurais bien aimé trouver un beau violoniste et lui demander de poser, mais cela aurait été un poil plus compliqué.

Une partie de l'histoire se passe en Autriche, est-ce que tu as une affection particulière pour ce pays ?

Vienne, la belle, à la station de métro Karlsplatz, bel exemple d'Art nouveau
Oh que oui ! Pour moi Vienne est indissociable de la musique. Mon histoire ne pouvait se passer ailleurs. Lorsque j’avais commencé à l’écrire au Mexique l’Europe me paraissait si lointaine et exotique. Je croyais que ma venue en France me donnerait de l’inspiration, hélas, ça a fait l’effet inverse. L’écriture est passée au second plan pendant quelques années. Puis, quand j’ai pu reprendre, j’avais mûri en tant que personne, mon style aussi (je ne pouvais plus écrire en espagnol). J’avais aussi plus de matière, puisque j’avais visité les villes où mon histoire se déroule : Vienne, Salzbourg et New York.

Le fait d'être indépendante est-il gênant pour toi ? Aimerais-tu signer dans une maison d'édition ? Et si oui, laquelle ?

Ce n’est pas gênant, mais cela donne plus de travail, oui. Mais l’auto édition est une aventure que je voulais tenter. J’aurais aimé travailler dans l’édition, donc c’est une manière de concrétiser ce rêve. Ce n’est pas par dépit. J’avais envoyé une première version à quelques maisons d’éditions qui acceptaient les envois par e-mail, pour tester. Entre temps, je continuais à travailler mon texte pour l’envoyer aux maisons d’édition qui me donnaient vraiment envie. Lorsque j’ai été satisfaite de mon roman, j’ai pensé à plusieurs facteurs : le coût de l’impression en premier ! Si je devais imprimer et envoyer mon manuscrit aux 3 maisons d’édition qui me donnaient envie, cela me revenait aussi cher que de faire imprimer mon roman à une dizaine d’exemplaires. Puis, de fil en aiguille, j’étais tentée de me lancer dans l’aventure de l’autoédition, je ne regrette pas cette aventure humaine ! Certes, elle est prenante et fatigante, mais c’est une sacrée aventure ! A l’avenir, je ne sais pas si j’aimerais signer en maison d’édition, même si j’aime la liberté. Après tout dépend laquelle, il faut principalement qu’elle inspire confiance.

J'imagine que tu es une lectrice, est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur tes goûts littéraires ?

Je lis de tout avec une préférence pour le thriller, le vrai suspense, pas les enquêtes des flics désabusés sur un énième serial killer. J’ai des goûts assez divers, j’aime la découverte. Je ne vais pas me ruer sur les auteurs dont tout le monde en parle, ça me lasse. Un livre peut m’attirer par son titre et par sa couverture. J’aime surtout les histoires qui se déroulent dans le milieu de la musique, classique de préférence. S’il y a un violoniste dedans, c’est le jackpot !

En gardant, un peu de suspense, est-ce que tu as déjà commencé à écrire ton second roman ? Tu peux nous en dire quelques mots ?

Ben le suspense c’est facile, je n’en suis qu’à la moitié (ou pas…). J’ai eu envie d’explorer un personnage qu’on voit très peu dans mon roman. Ce n’est absolument pas une suite du Violoniste ni un prequel ( épisode d'une œuvre dont l'action se situe avant celle des épisodes précédents). C’est complètement une histoire à part. Elle aborde le côté thriller parce que ça traite d’une organisation criminelle, mais je suis fidèle à ma façon d’explorer les relations humaines, la psychologie des personnages, donc cela traite aussi des sujets variés comme la fin de l’amour dans un couple, la relation père-fille ou comment un individu peut accepter commettre un meurtre. Côté musique, j’ai changé de playlist :)

Nous avons un rêve, organiser notre salon “les lectures de Florelle et Robin”, tu viens ?

OUIIIIII !!! Avec plaisir !

Chihuahua © El Sombrerero

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