Ils se marièrent et il y eut beaucoup de sang
- Laurine Valenheler
Coucou les amoureux du livre,
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Voici le retour de Robin sur « Ils se marièrent et il y eut beaucoup de sang » Laurine Valenheler - Auteure
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Un vrai beau coup de cœur
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Je l’ai lu parce que c’est un livre engagé. Je l’ai dévoré parce que c’est super bien écrit. J’ai kiffé parce que l’histoire est prenante et franchement ça envoie du lourd.
L’écriture semble venir d’une personne d’une maturité extrême. On ne pourrait pas croire qu’elle n’a à peine que 23 ans.
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Que dire de l’histoire ?
Un couple homo de flics enquête sur des meurtres homophobes. Voilà le fil conducteur. Pour le reste, c’est différent d’un polar habituel. Cela sent la conviction à plein nez et comme d’habitude, dans mes coups de cœur chez les indépendants, la trame de l’histoire suit un chemin bien à lui, rien de conventionnel.
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Le chapitre 13 de presque 80 pages en est l’exemple criant. D’une telle force, Laurine nous parle d’amour d’une manière sensationnelle. Les mots sonnent justes et on a envie de revivre les moments qu’on a tous connu dans les premiers émois de l’amour. Je parle d’amour mais attention certaines scènes sont atroces, elles m’ont donné le tournis, la chair de poule, presque la nausée, elle a déclenché en moi des sentiments de colère, d’injustice et de frustration. On ne peut que se mettre à la place de ces personnes qui après avoir découvert des penchants pour le même sexe doivent se cacher et se sentir exclus. C’est un pêché ? Un fétichisme ? Une version travestie de la normalité ?
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Non MAIS OH !!!!!!! Ce sont juste des gens qui n’ont pas les mêmes goûts que les hétéros. Voilà tout. Des goûts différents. Et si je disais que je n’aime pas le fromage, on va se mettre à me harceler, m’agresser ? C’est tout autre chose bien sûr. Mais voyons, chacun sa vie, chacun ses goûts, chacun fait ce qu’il veut.
Alors Laurine, bravo d’avoir utilisé ce sujet pour ton livre, bravo pour ton engagement, et je ne peux qu’admirer les gens qui mettent leurs talents au service de tous, pour dénoncer les maux d’une société qui devient de plus en plus sombre.
Laurine, tu as gagné un lecteur, un admirateur, un fan. Merci pour tout.
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Un petit mot sur les personnages.
Ils sont travaillés finement, la psychologie de ceux-ci est très bien décrite, et on s’attache forcément à certains comme on peut en détester d’autres.
La plume très « adulte », « mature » permet à chacun de prendre une place importante dans l’histoire. De la petite stagiaire, au commissaire, de ceux qui donnent envie de gerber à ceux qu’on a envie de croiser, on a finalement toujours une belle touche d’humanité, une belle épaisseur, des personnages avec un bagage.
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Le cheminement de l’histoire
La trame de l’histoire n’est pas classique. Certains trouveront probablement rapidement le coupable (mais ce n’est vraiment pas gênant, le but n’est pas là), d’autres pourront être surpris de s’imaginer à la fin du livre en plein milieu. Personnellement, j’ai été sous le charme de certains chapitres « flashback » tellement bien écrits qui amènent un super supplément d’âme à cette histoire.
Laurine a marqué de son empreinte son histoire, son livre, sa vision des choses.
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Pour conclure
Laurine nous passe en revue l’ensemble des émotions indispensable à un thriller. Suspense, violence, noirceur et une subtile touche de sentiment qui donne de l’espoir.
Ferme les yeux, lecteur et plonge toi dans un univers qui ne te laissera pas indifférent. J’ai eu peur de seulement aimer ce livre ; peur d’être déçu de l’avoir attendu longtemps ; peur de tomber sur une reprise sans fond d’événements marquants qui auraient été une succession de passages de faits divers. Et finalement, j’ai eu un véritable coup de cœur pour le livre de cette jeune femme, un premier roman, une vraie découverte. Je vous recommande de la suivre avec intérêt.
Une auteure d’une sympathie remarquable, d’une gentillesse délicieuse, et qui sait écrire des choses très sombres.
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Le pitch :
Au cœur de l’hiver 2017, quatre ans après les débats sur le projet de loi "Mariage pour Tous", plusieurs couples d'hommes sont retrouvés morts en petite couronne de Paris. Sur les scènes de crime, la signature marque les esprits : entre les corps des victimes sont retrouvés des triangles de tissu, roses comme le symbole de la persécution des homosexuels sous le IIIème Reich.
Pour l’équipe de Maël Néraudeau et Yohann Folembray, lieutenants à la Section criminelle du SDPJ 94 et partenaires à la ville comme à la scène, le compte à rebours est lancé. Le mot d’ordre est sur toutes les lèvres, y compris celles de la presse : mettre la main sur l’assassin et enrayer la vague de folie meurtrière. Mais face à un criminel aussi obscur qu’imprévisible, les enquêteurs se retrouvent désarmés, et ce malgré l’appui d’un capitaine de la Brigade des crimes sériels de l’OCRVP venu se greffer à la section pour les assister. Le sadisme du meurtrier se révèle alors sans limite lorsque l’affaire prend un virage dramatique pour les deux coéquipiers et amants. Entre les plaies endormies qui se réveillent et la colère qui les déchire, affectant l’équilibre du groupe, le terrain est plus libre que jamais pour le Tueur au Triangle Rose, qui profite de la diversion pour passer à la vitesse supérieure et parachever son acte final…