Dernier virage avant la nuit
- Isabelle Mourguet
Toi lecteur, n’as-tu jamais rêvé de lire un super livre que peu de monde connaît ? Tu sais genre je frime à la machine à café ?
​
« – Isabelle Mourguet, tu connais ? Non ? Quoi, tu es sérieux ? J’hallucine ».
​
Moi ça y est, je connais. Et je peux frimer à la machine à café 😊
​
Pas vous ? Allez, je vais essayer de vous donner envie !
​
La crise économique…, Fortune perd son boulot. Son mari et elle ne peuvent plus rester dans leur appartement. Il faut une solution et vite. Ils ont un enfant et ne peuvent pas se trouver à la rue avec leur petit Enzo. Franck, le mari de Fortune, trouve un logement, dans les « terres », l’endroit des pauvres, des paumés. Fortune rêve d’une vie normale, sur La Presqu'île.
​
Solène et son mari sont de retour sur leur terre natale, sur La Presqu'île. Après avoir vécu en ville, ils décident de revenir. Solène est flic. Elle qui pensait presque s’ennuyer dans une région calme devra enquêter sur une affaire complexe : une femme est retrouvée égorgée devant sa maison.
Les « terres » est ses personnages atypiques, rejetés de la société, ceux qui ont tout perdu. Arthur, un peu limité, sera le fil conducteur de l’histoire.
​
Deux mondes, deux ambiances.
​
Les terres, pour les pauvres ; la Presqu’Île, le rêve, la vie plus posée.
​
Je m’attendais, au fur et à mesure des pages, à lire un polar très conventionnel ; mais finalement sa construction est assez originale. Le début de chaque chapitre est très intéressant en ce sens, pas besoin d’attendre la fin du chapitre pour obtenir le « cut » qui donne envie de tourner la page. Dès le début du chapitre, on est emporté dans l’histoire. Les chapitres courts aident vraiment à donner un rythme intense au livre, et, malgré les 400 pages, je n’ai pas vu le temps passer. Il n’y a pas de passage long de description et l’auteure s’est attachée à donner de l’épaisseur à chaque personnage.
La crise économique est également au cœur de l’ambiance du livre. L’auteure nous donne une image de la société actuelle. Riche vs pauvre, propriété vs liberté, amour vs manipulation. Rien n’y est tout blanc ou tout noir, il y a beaucoup de nuances dans ce livre.
​
Ce fut encore une belle surprise pour moi et sans conteste un excellent polar noir.
​
Quand on vous demande de chroniquer un livre que vous ne connaissez pas du tout, un auteur dont le nom ne vous parle pas, il y a deux prises de positions :
Vous avez une peur bleue de tomber sur un navet
Vous avez l’excitation, parce que, peut-être ce sera un petit trésor
J’ai eu peur dans un premier temps mais quand j’ai reçu le livre, j’ai été surpris par la qualité de la couverture. Quand j’ai ouvert le livre, surpris par la qualité de la mise en pages. J’ai donc commencé la lecture l’esprit un peu apaisé et finalement ce fut une excellente surprise pour moi.
​
Merci à Isabelle Mourguet pour ce beau moment de lecture.
Et merci à Salem Rendis de son conseil bien avisé.
Le pitch
Un matin, une femme est retrouvée égorgée devant sa maison. Elle est nue. Toutes ses affaires ont disparu, et la scène de crime ne comporte aucune trace. Les lieutenants de police Paul Amsler et Solène Milhaud ont bien peu d'éléments pour démarrer leur enquête.
Des témoins parlent d'un homme mystérieux qui suit la victime dans le centre ville. Alors qu'une deuxième femme est assassinée, les policiers identifient un suspect : un jeune homme marginal installé dans les terres désertiques de l'intérieur, sur le continent.
Il s'avère difficile de le faire parler. Mais au gré de ce qu'il révèle et ne révèle pas, un scénario bien plus glaçant que ce que les flics avaient imaginé va se dessiner...
​
Tu veux l'acheter ? C'est ici :